Émotion... émo...tion ... ce mot résonne obtus.. sombre... , rectangle au bords arrondis, comme une valise sombre sans hanse, sans prise, ni ouverture, insaisisable...

Les émotions ne sont pas ce qu’on m’a dit qu’elles sont. On targue certaines de souffrance alors on les regarde de loin et on souffre. Mais si on rentre dans l’expérience, on découvre l’essence.   Dans l’étreinte de la colère, Je retrouve ma puissance. Elle me fait entrer en terre, contacter mon essence. De cette puissance jaillit la confiance et une étrange sécurité forte et assurée. Devient ainsi facile l’ouverture à l’autre, au monde, et à la vie. Qui me permet d’avancer, vers où je veux le cœur léger.   Dans l’étreinte de la peur, Je retrouve mes valeurs, ce pour quoi bât mon cœur. En jaillit le courage d’aller au-delà D’agrandir mes limites, d’élargir ma foi. Plus rien n’est impossible, je deviens immense connectée à l’invisible. Ma protection devient invincible.   Dans l’étreinte de la tristesse, Je retrouve ma tendresse Qui me permet de libérer tous les poids du passé De laisser partir tout ce qui m’empêche d’agir De porter mon présent vers le firmament.   Je suis sans cesse bouleversée, par l’univers et son immense beauté. Enlever l’étiquette de la souffrance et oser l’expérience, C’est rejoindre l’essence de ce monde qui danse.    

Je me noie… « alors accueillons la noyade » rit la thérapeute en moi.

Quand on n’a pas été regardé, ni vu comme l’étincelle infinie de vie, la merveille que nous sommes… on peut rester dans l’attente de ce regard qui nous reconnaitra, nous dira qui on est, nous permettra d’exister… on vit en guettant le regard de papa ou de maman, puis des autres, de la petite copine ou du petit copain, des amis, de la femme ou du mari, du patron, du voisin… on perd notre pouvoir….